
Résumé court d’ ANTIGONE de Jean Anouilh
Résumé court d’ ANTIGONE de Jean Anouilh
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Antigone résumé court Jean Anouilh 0
Antigone est une pièce de théâtre tragique qui raconte l’histoire d’une jeune femme, Antigone, qui défie l’autorité de Créon, le roi de Thèbes, en enterrant le corps de son frère Polynice, qui a été condamné à être laissé à l’extérieur des portes de la ville. Antigone est emprisonnée et condamnée à être emmurée vivante. La pièce se termine de manière tragique, avec la mort de plusieurs personnages, y compris Antigone, Hémon (le fils de Créon et le fiancé d’Antigone) et la femme de Créon, Eurydice. La pièce explore les thèmes de la loyauté familiale, de l’obéissance à la loi et de la justice divine, tout en mettant en évidence les conséquences tragiques de l’orgueil et de l’entêtement.
Résumé Antigone Jean Anouilh 1
« Antigone » de Jean Anouilh est une pièce de théâtre en un seul acte, écrite et jouée pour la première fois en France, pendant l’occupation allemande.
La pièce est une réécriture moderne de la tragédie grecque « Antigone » de Sophocle, qui raconte l’histoire d’une jeune fille courageuse qui se rebelle contre le roi de Thèbes pour enterrer son frère, considéré comme un traître à la patrie.
Dans la pièce d’Anouilh, Antigone est présentée comme une héroïne tragique, qui défie l’autorité du roi Créon, son oncle, pour faire ce qu’elle croit être juste. La pièce est une réflexion sur les questions de la loi, de la justice, de la morale et de la responsabilité personnelle.
La pièce est caractérisée par un langage poétique et une structure narrative complexe, avec des retours en arrière et des flashbacks. Les personnages sont présentés comme des archétypes, symbolisant des forces opposées comme la raison et l’émotion, la loi et la liberté, le pouvoir et la morale.
« Antigone » a été largement acclamée pour son traitement novateur de la tragédie grecque et pour sa pertinence dans le contexte de l’occupation allemande. Elle est devenue une pièce de théâtre classique, souvent étudiée dans les écoles et les universités à travers le monde.
résumé 2
Avant le prologue pour bien comprendre le résumé :
pour comprendre l’histoire d’Antigone il faut avoir une idée su le mythe d’œdipe, brièvement : il y avait un roi nommé Laos sa femme est Jocaste, l’oracle lui a dit qu’il aura un garçon qui sera la cause de sa mort, après la naissance de cet enfant appelé Oedipe le père se débarrassa de son fils dans un lieu loin de son palais.
Après des années, Œdipe grandi et tua son père et se mari avec sa mère sans le savoir, il a eu quatre enfants avec elle: Etéocle, Polynice, Ismène et Antigone. Le nouveau roi sut la vérité, il se crève les yeux et meurt après sa mère femme aussi.
les deux frères se disputèrent autour du trône, les deux sont mort l’un à coté de l’autre, Créon prend le pouvoir et décide d’enterrer Etéocle et laisser le cadavre de polynice dans la nature car pour lui c’est un traitre, chose qu’a refusé Antigone.
.le prologue :
le prologue présente les personnages et raconte l’histoire, il révèle même le destin de chaque personnage.
Antigone et la nourrice
à l’aube, la nourrice cherche Antigone dans son lit mais elle ne la trouve pas son lit est froid, soudain elle entre et elle répond froidement aux questions de la nourrice qui doute que la princesse a un amoureux autre que son fiancé Hémon.
Antigone et Ismène
Ismène a déjà une idée sur le projet de sa sœur, elle essaye de convaincre Antigone de renoncer à son projet, mais en vain cette dernière est convaincu de ce qu’elle fait elle n’a ni peur de la mort ni de Créon.
Hémon et Antigone
une dernière rencontre entre les deux amants, Antigone prépare la séparation elle demande à Hémon de dire la vérité et exprimer son amour et son désir envers elle. il quitte la scène sans rien comprendre.
Antigone et Créon
Après sa deuxième tentative d’enterrer le cadavre de son frère Polynice , les gardes ont surpris Antigone et l’ont apporté face à Créon, ce dernier reconnais sa nièce et entre dans un long processus pour la convaincre et persuader de retourner à sa chambre mais en vain.
Antigone et le garde dans la prison
Elle donne son anneau au garde qui hésitait pour écrire une dernière à Hémon. cette scène contient des moment comique.
Le messager et le chœur
pour ne pas transgresser les règles du théâtre classique, Anouilh recourt au messager et au chœur pour annoncer la mort de plusieurs personnages à savoir : Antigone, Hémon et Eurydice la femme de Créon.
Créon et son page
l’histoire se termine tragiquement par la mort de la nièce du roi son fils et sa femme, mais Créon continue à faire son travail, il demande au page l’agenda, il a un conseil à cinq heure il y va dans une indifférence totale .
le mythe d’Œdipe
Le mythe d’Oedipe est l’un des mythes les plus connus de la mythologie grecque. Oedipe était le fils de Laïos et de Jocaste, les souverains de la ville de Thèbes. Un oracle avait prédit à Laïos qu’il serait tué par son propre fils, donc dès la naissance d’Oedipe, Laïos l’avait abandonné pour qu’il meure dans la montagne. Cependant, Oedipe a été recueilli et élevé par des bergers et a finalement été adopté par le roi de Corinthe.
Un jour, Oedipe consulte un oracle qui lui prédit qu’il tuera son père et épousera sa mère. Effrayé par la prédiction, Oedipe quitte Corinthe et se rend à Thèbes. Sur le chemin, il rencontre Laïos, sans le reconnaître, et le tue lors d’une dispute. Plus tard, Oedipe résout l’énigme du Sphinx, qui terrorisait la ville de Thèbes, et est acclamé comme un héros. Il épouse ensuite Jocaste, sans savoir qu’elle est sa propre mère.
Finalement, Oedipe découvre la vérité sur son identité et son mariage avec sa mère. Il se creve les yeux et Jocaste se suicide. Oedipe est alors banni de Thèbes et condamné à errer seul jusqu’à sa mort.
Le mythe d’Oedipe explore des thèmes tels que le destin, la tragédie, le libre arbitre et la connaissance de soi. Il a inspiré de nombreuses œuvres littéraires et artistiques au fil des siècles.
Qui raconte le mythe d’Œdipe ?
Le mythe d’Œdipe a été raconté dans plusieurs œuvres de la littérature grecque antique, notamment dans les pièces de théâtre d’Eschyle, Sophocle et Euripide. La version la plus connue du mythe est la pièce de Sophocle, « Œdipe roi », écrite au Ve siècle av. J.-C. La pièce raconte l’histoire d’Oedipe qui tue son père et épouse sa mère sans le savoir, avant de découvrir la vérité et de subir une tragique chute. Le mythe a également été repris dans de nombreuses autres œuvres littéraires et artistiques à travers les siècles.
Quelle est l’histoire du complexe d’Œdipe ?
Le complexe d’Œdipe est une théorie psychanalytique proposée par Sigmund Freud. Il postulait que tous les enfants, garçons et filles, éprouvent des désirs inconscients pour le parent du sexe opposé et considèrent le parent du même sexe comme un rival. La théorie tire son nom du personnage mythique grec Œdipe, qui, sans le savoir, a tué son père et épousé sa mère, conformément à la prédiction de l’oracle.
Freud a avancé l’idée que les enfants passent par trois stades du développement psychosexuel – le stade oral, le stade anal et le stade phallique – et que le complexe d’Œdipe survient pendant le stade phallique, entre trois et six ans. Au cours de cette pério de, les enfants développent des sentiments d’amour et de désir pour le parent du sexe opposé, tout en ressentant de la jalousie et de l’hostilité envers le parent du même sexe.
Personnages principaux
• Antigone : fille d’Œdipe, sœur d’Étéocle, Polynice et Ismène, cette jeune fille est l’héroïne de la pièce. Elle est décrite comme « pas assez coquette » par son entourage. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir une volonté de fer (ce qui la poussera à affronter son oncle Créon en essayant d’enterrer son frère).
• Créon : frère de Jocaste, légitime roi de Thèbes après la mort des deux princes ennemis, Créon est un souverain âgé, réfléchi et courageux. Il nous est décrit comme étant seul ( « Créon est seul »), se consacrant ainsi entièrement à son règne dont il assume les sacrifices nécessaires comme la punition de Polynice ou l’exécution d’Antigone.
• Ismène : sœur d’Antigone qu’elle aime beaucoup ( « Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! »), mais qui n’est pas très courageuse avant la fin de l’histoire. Néanmoins, elle reste une belle jeune fille « coquette » et raisonnable (« J’ai raison plus souvent que toi ! »).
• Hémon : fils de Créon et d’Eurydice, fiancé d’Antigone à laquelle il est très fidèle (« Oui Antigone, je t’aime comme une femme »); fidélité qui le conduira au suicide lorsque cette dernière meurt sur les ordres de Créon. Ce fait le poussera également à mépriser son père, qu’il admirait beaucoup auparavant.
Personnages principaux
• Antigone : fille d’Œdipe, sœur d’Étéocle, Polynice et Ismène, cette jeune fille est l’héroïne de la pièce. Elle est décrite comme « pas assez coquette » par son entourage. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir une volonté de fer (ce qui la poussera à affronter son oncle Créon en essayant d’enterrer son frère).
• Créon : frère de Jocaste, légitime roi de Thèbes après la mort des deux princes ennemis, Créon est un souverain âgé, réfléchi et courageux. Il nous est décrit comme étant seul ( « Créon est seul »), se consacrant ainsi entièrement à son règne dont il assume les sacrifices nécessaires comme la punition de Polynice ou l’exécution d’Antigone.
• Ismène : sœur d’Antigone qu’elle aime beaucoup ( « Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! »), mais qui n’est pas très courageuse avant la fin de l’histoire. Néanmoins, elle reste une belle jeune fille « coquette » et raisonnable (« J’ai raison plus souvent que toi ! »).
• Hémon : fils de Créon et d’Eurydice, fiancé d’Antigone à laquelle il est très fidèle (« Oui Antigone, je t’aime comme une femme »); fidélité qui le conduira au suicide lorsque cette dernière meurt sur les ordres de Créon. Ce fait le poussera également à mépriser son père, qu’il admirait beaucoup auparavant.
Personnages principaux
• Antigone : fille d’Œdipe, sœur d’Étéocle, Polynice et Ismène, cette jeune fille est l’héroïne de la pièce. Elle est décrite comme « pas assez coquette » par son entourage. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir une volonté de fer (ce qui la poussera à affronter son oncle Créon en essayant d’enterrer son frère).
• Créon : frère de Jocaste, légitime roi de Thèbes après la mort des deux princes ennemis, Créon est un souverain âgé, réfléchi et courageux. Il nous est décrit comme étant seul ( « Créon est seul »), se consacrant ainsi entièrement à son règne dont il assume les sacrifices nécessaires comme la punition de Polynice ou l’exécution d’Antigone.
• Ismène : sœur d’Antigone qu’elle aime beaucoup ( « Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! »), mais qui n’est pas très courageuse avant la fin de l’histoire. Néanmoins, elle reste une belle jeune fille « coquette » et raisonnable (« J’ai raison plus souvent que toi ! »).
• Hémon : fils de Créon et d’Eurydice, fiancé d’Antigone à laquelle il est très fidèle (« Oui Antigone, je t’aime comme une femme »); fidélité qui le conduira au suicide lorsque cette dernière meurt sur les ordres de Créon. Ce fait le poussera également à mépriser son père, qu’il admirait beaucoup auparavant.
Personnages principaux
• Antigone : fille d’Œdipe, sœur d’Étéocle, Polynice et Ismène, cette jeune fille est l’héroïne de la pièce. Elle est décrite comme « pas assez coquette » par son entourage. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir une volonté de fer (ce qui la poussera à affronter son oncle Créon en essayant d’enterrer son frère).
• Créon : frère de Jocaste, légitime roi de Thèbes après la mort des deux princes ennemis, Créon est un souverain âgé, réfléchi et courageux. Il nous est décrit comme étant seul ( « Créon est seul »), se consacrant ainsi entièrement à son règne dont il assume les sacrifices nécessaires comme la punition de Polynice ou l’exécution d’Antigone.
• Ismène : sœur d’Antigone qu’elle aime beaucoup ( « Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! »), mais qui n’est pas très courageuse avant la fin de l’histoire. Néanmoins, elle reste une belle jeune fille « coquette » et raisonnable (« J’ai raison plus souvent que toi ! »).
• Hémon : fils de Créon et d’Eurydice, fiancé d’Antigone à laquelle il est très fidèle (« Oui Antigone, je t’aime comme une femme »); fidélité qui le conduira au suicide lorsque cette dernière meurt sur les ordres de Créon. Ce fait le poussera également à mépriser son père, qu’il admirait beaucoup auparavant.
Personnages principaux
• Antigone : fille d’Œdipe, sœur d’Étéocle, Polynice et Ismène, cette jeune fille est l’héroïne de la pièce. Elle est décrite comme « pas assez coquette » par son entourage. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir une volonté de fer (ce qui la poussera à affronter son oncle Créon en essayant d’enterrer son frère).
• Créon : frère de Jocaste, légitime roi de Thèbes après la mort des deux princes ennemis, Créon est un souverain âgé, réfléchi et courageux. Il nous est décrit comme étant seul ( « Créon est seul »), se consacrant ainsi entièrement à son règne dont il assume les sacrifices nécessaires comme la punition de Polynice ou l’exécution d’Antigone.
• Ismène : sœur d’Antigone qu’elle aime beaucoup ( « Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! »), mais qui n’est pas très courageuse avant la fin de l’histoire. Néanmoins, elle reste une belle jeune fille « coquette » et raisonnable (« J’ai raison plus souvent que toi ! »).
• Hémon : fils de Créon et d’Eurydice, fiancé d’Antigone à laquelle il est très fidèle (« Oui Antigone, je t’aime comme une femme »); fidélité qui le conduira au suicide lorsque cette dernière meurt sur les ordres de Créon. Ce fait le poussera également à mépriser son père, qu’il admirait beaucoup auparavant.
Personnages principaux
• Antigone : fille d’Œdipe, sœur d’Étéocle, Polynice et Ismène, cette jeune fille est l’héroïne de la pièce. Elle est décrite comme « pas assez coquette » par son entourage. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir une volonté de fer (ce qui la poussera à affronter son oncle Créon en essayant d’enterrer son frère).
• Créon : frère de Jocaste, légitime roi de Thèbes après la mort des deux princes ennemis, Créon est un souverain âgé, réfléchi et courageux. Il nous est décrit comme étant seul ( « Créon est seul »), se consacrant ainsi entièrement à son règne dont il assume les sacrifices nécessaires comme la punition de Polynice ou l’exécution d’Antigone.
• Ismène : sœur d’Antigone qu’elle aime beaucoup ( « Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! »), mais qui n’est pas très courageuse avant la fin de l’histoire. Néanmoins, elle reste une belle jeune fille « coquette » et raisonnable (« J’ai raison plus souvent que toi ! »).
• Hémon : fils de Créon et d’Eurydice, fiancé d’Antigone à laquelle il est très fidèle (« Oui Antigone, je t’aime comme une femme »); fidélité qui le conduira au suicide lorsque cette dernière meurt sur les ordres de Créon. Ce fait le poussera également à mépriser son père, qu’il admirait beaucoup auparavant.
Personnages principaux
• Antigone : fille d’Œdipe, sœur d’Étéocle, Polynice et Ismène, cette jeune fille est l’héroïne de la pièce. Elle est décrite comme « pas assez coquette » par son entourage. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir une volonté de fer (ce qui la poussera à affronter son oncle Créon en essayant d’enterrer son frère).
• Créon : frère de Jocaste, légitime roi de Thèbes après la mort des deux princes ennemis, Créon est un souverain âgé, réfléchi et courageux. Il nous est décrit comme étant seul ( « Créon est seul »), se consacrant ainsi entièrement à son règne dont il assume les sacrifices nécessaires comme la punition de Polynice ou l’exécution d’Antigone.
• Ismène : sœur d’Antigone qu’elle aime beaucoup ( « Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! »), mais qui n’est pas très courageuse avant la fin de l’histoire. Néanmoins, elle reste une belle jeune fille « coquette » et raisonnable (« J’ai raison plus souvent que toi ! »).
• Hémon : fils de Créon et d’Eurydice, fiancé d’Antigone à laquelle il est très fidèle (« Oui Antigone, je t’aime comme une femme »); fidélité qui le conduira au suicide lorsque cette dernière meurt sur les ordres de Créon. Ce fait le poussera également à mépriser son père, qu’il admirait beaucoup auparavant.
Personnages principaux
• Antigone : fille d’Œdipe, sœur d’Étéocle, Polynice et Ismène, cette jeune fille est l’héroïne de la pièce. Elle est décrite comme « pas assez coquette » par son entourage. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir une volonté de fer (ce qui la poussera à affronter son oncle Créon en essayant d’enterrer son frère).
• Créon : frère de Jocaste, légitime roi de Thèbes après la mort des deux princes ennemis, Créon est un souverain âgé, réfléchi et courageux. Il nous est décrit comme étant seul ( « Créon est seul »), se consacrant ainsi entièrement à son règne dont il assume les sacrifices nécessaires comme la punition de Polynice ou l’exécution d’Antigone.
• Ismène : sœur d’Antigone qu’elle aime beaucoup ( « Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! »), mais qui n’est pas très courageuse avant la fin de l’histoire. Néanmoins, elle reste une belle jeune fille « coquette » et raisonnable (« J’ai raison plus souvent que toi ! »).
• Hémon : fils de Créon et d’Eurydice, fiancé d’Antigone à laquelle il est très fidèle (« Oui Antigone, je t’aime comme une femme »); fidélité qui le conduira au suicide lorsque cette dernière meurt sur les ordres de Créon. Ce fait le poussera également à mépriser son père, qu’il admirait beaucoup auparavant.
Vous me dégoutez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu’il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n’est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d’un petit morceau si j’ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite ou mourir !
Comprendre… Vous n’avez que ce mot-là dans la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre qu’on ne peut pas toucher à l’eau, à la belle et fuyante eau froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tache les robes. Il fallait comprendre qu’on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu’on a dans ses poches au mendiant qu’on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu’à ce qu’on tombe par terre et boire quand on a chaud et se baigner quand il est trop tôt ou trop tard, mais pas juste quand on en a envie ! Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille. (Elle achève doucement.) Si je deviens vieille. Pas maintenant. «
Antigone est la fille d’Oedipe et Jocaste. Elle a deux frères Etéocle et Polynice et une soeur Ismène. Elle doit épouser Hémon fils de Créon.
Tout semble se dérouler comme prévu. Elle est un peu surprise qu’Hémon l’ai préférée à Ismène, plus jolie qu’elle.
Ses frères Étéocle et Polynice se sont entre-tués lors de la guerre des Sept Chefs. Leur oncle, Créon, devenu roi de Thèbes, organise des funérailles solennelles pour le premier et refuse que le corps du second soit enseveli et expose son corps à l’air sous la garde des vigiles pour que son ordre soit exécuté comme il l’a exprimé.
Seulement, Antigone refuse la décision de Créon et bravant l’interdit, recouvre de terre le corps de Polynice geste qui ne sera pas sans conséquences puisqu’elle se fait arrêter.
Ce que j’en pense :
C’est en lisant le livre Sorj Chalandon « le quatrième mur » que j’ai eu envie de lire cette pièce de Jean Anouilh.
Je n’ai pas encore lu celle de Sophocle, donc je ne pourrai pas comparer mais ce sera une prochaine lecture car Anouilh m’en a donné l’envie.
Antigone est un personnage intéressant. C’est une rebelle qui refuse d’obéir à Créon. Elle est persuadée d’avoir raison, son frère mérite une sépulture, Créon n’a pas le droit de laisser le corps se décomposer. Elle va défendre son opinion avec entêtement jusqu’au bout. Elle sait ce qui va lui arriver, Créon essaie de la mettre en garde, il lui tend des perches pour qu’elle échappe à son funeste destin mais elle reste inébranlable.
Pour elle le monde est tout noir ou tout blanc et il n’y a pas de place pour les nuances, pour les compromis. Ce n’est pourtant pas faute de lui expliquer qu’on doit réfléchir, que l’entêtement est stérile et que sa décision va faire le malheur de tout le monde car elle entraîne les autres avec elle : Hémon, Ismène.
Créon est têtu aussi, plein d’orgueil comme Antigone : aucun des deux ne veut transiger, mais il a du recul, de la sagesse, et essaie de démontrer qu’entre les extrêmes une autre voie est possible. Il doit jouer son rôle de chef d’état sans se dérober et ne pas céder devant Antigone.
Mourir pour des idées c’est bien mais à condition, qu’il y ait des valeurs à défendre, or Antigone veut que son frère soit enterré pour respecter les traditions, alors qu’en poussant la réflexion, elle ne l’aime pas, et ne le respecte pas. Elle s’oppose pour s’opposer. Je ne veux pas comprendre. C’est bon pour vous. Moi, je suis là pour autre chose que pour comprendre. Je suis là pour vous dire non et mourir. P 82
Cette pièce a été jouée pour la première fois en 1944 sous l’Occupation, donc il y a une autre analyse, un parallèle qui se fait. On peut considérer que la rébellion d’Antigone représente la Résistance à l’ennemi, la désobéissance au Maréchal Pétain est symbolisée par la lutte d’Antigone contre les ordres de Créon, la mort sans sépulture, sans respect évoque aussi toutes les personnes mises à mort au nom d’une idéologie.
Par contre, c’est un pâle reflet de la Résistance, qui est une révolte certes mais une révolte qui a un sens, qui est fait au nom d’un idéal, la libération du joug, la rébellion d’Antigone est une révolte d’adolescente effrontée qui pense qu’elle a tous les pouvoirs, et qu’elle a raison contre tous, alors que la Résistance est une lutte d’adulte, réfléchie tournée vers un but altruiste : libérer la nation.
Hémon est un personnage intéressant aussi. Amoureux d’Antigone, il l’admire pour son courage et sa rébellion, il s’oppose à son père à cause d’elle et le dialogue entre les deux hommes est très intéressant car pour devenir un homme il faut désacraliser le père, ce qu’il va faire quoi qu’il lui en coûte.
Ismène est plus raisonnable qu’Antigone, moins fougueuse. Elle essaie de la raisonner. Même le personnage de la nounou est fort, elle sert de mère de substitution, elle est la voix de la raison, de la tempérance.
Anouilh ne met pas Antigone sur un piédestal, rappelons-nous ce que dit le choeur au début de la pièce. « Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde… » P 9
Une pièce très intéressante, où chaque personnage a son importance et qui permet une réflexion sur la volonté, la révolte, l’orgueil et aussi la modération qui vient avec l’âge et l’exercice du pouvoir… Evidemment, c’est une lecture que je vous recommande vivement.
J’ai du lire ce roman quand j’étais au collège…. c’est maintenant au tour de ma fille. de ce fait, il était logique que je me plonge a nouveau dans cette pièce de théâtre.
J’en gardais un bon souvenir, ce qui est encore le cas aujourd’hui. Par contre ma vision et mon ressentit sont complètement différents.
A 14 ans j’avais complètement pris parti pour Antigone et je détestais et méprisais Créon.
Aujourd’hui, je suis plus tempérée sur le cas de Créon. Il me fait pitié, de ne pas laisser parler son coeur et de se tenir a une décision qui lui fait mal , mais qui le diminuerait politiquement parlant.
Disons que pour être honnête a 14 ans , j’étais une version d’Antigone, ou tout était noir ou blanc. Sans connaître tous les paramètres je montais au créneau et prenais parti fonction de mon coeur.
Aujourd’hui, je serais plutôt Créon ou effectivement la vie n’a pas que deux couleurs.. des nuances se mêlent à ce noir et au blanc , mes décisions et avis sont plus réfléchis. L’expérience de la vie fait que… néanmoins je n’en suis pas au point de prendre une décision immorale pour plaire au plus grand nombre. Je reste encore avec ce fond d’Antigone qui crie a l’injustice parfois et qui dit haut et fort ce que je pense….. et comme Antigone je m’attire parfois des ennuis.
Ce que je trouve vraiment « drôle » c’est ce changement d’opinion face à une oeuvre, qui elle ne change pas.
Eric76 14 avril 2019
« Et voilà. Sans la petite Antigone, c’est vrai, ils auraient tous été bien tranquilles. Mais maintenant, c’est fini. »
Un « « voilà » qui tombe comme un soupir désespéré, comme un couperet ; un « voilà » annonciateur de drames et de grands chagrins. Aussi, quelle emmerdeuse cette Antigone, cette « maigre jeune fille, noiraude et renfermée », cette petite garçonne au regard sombre qui inquiète et envoute ! Un mot, un geste, et la voilà qui bouleverse le bon ordonnancement du monde et des choses. Qu’est ce qui la pousse à toujours vouloir aller plus loin, à refuser de se contenter de ce qu’on lui offre, à dire non, toujours non ? Est-ce le refus obstiné de la médiocrité ? La recherche illusoire, impossible d’une certaine pureté ? Une force qui échappe à la compréhension des responsables, des réfléchis, des raisonnables ?
Face à son destin, Antigone dira non à la face du monde, non au roi Créon, non à la petite vie de femme aimante qu’on lui assigne, non à la foule haineuse, aux gardes veules, à l’homme qui l’aime, à toute sa famille. Elle préférera accepter la mort honteuse plutôt que de céder d’un pouce, contraignant le roi Créon à endosser dans cette histoire le mauvais rôle. Ce n’est pourtant pas un mauvais bougre, ce Créon. C’est un roi besogneux, un tâcheron sans envergure qui « s’emploie à rendre l’ordre de ce monde un peu moins absurde ». Il essaiera bien de la raisonner, il la suppliera même d’arrêter ses gamineries, mais face à son intransigeance, à ce feu intérieur qui la consume, il ne pourra rien faire et devra la mener à la mort, acceptant bravement de porter cette « plaie au côté, pendant des siècles ».
Il y eut une multitude « d’Antigone » qui ont traversé l’Histoire avec leurs étendards flamboyants. Des bonnes et des mauvaises « Antigone ». Parmi les bonnes, j’en retiendrai deux : Jeanne d’Arc et De Gaulle ! De Gaulle et son cri du 18 juin 40 lancé dans un immense désert : un non total, viscéral, échappant à toute raison.
La pièce fut jouée à Paris en 1944. Anouilh vint chercher l’Antigone de Sophocle, vieille de deux millénaires, pour magnifier la résistance face à l’occupant. Elle n’eut pas les effets escomptés. Les collabos applaudirent Créon, celui qui dit oui, qui « sue et retrousse ses manches, qui empoigne la vie à pleines mains et s’en met jusqu’aux coudes », tandis que les résistants vénérèrent Antigone et sa soif d’absolue, sa pureté, sa révolte incandescente.
Une pièce bien sombre, abandonnant ses acteurs au doute, à l’échec, aux regrets. Un récit intemporel comme je les aime, celle de l’individu contre l’état, contre un pouvoir arbitraire même s’il prend les traits d’un vieil homme débonnaire.
Comment reprendre le mythe antique grec, la tragédie de Sophocle, et déstructurer la pièce de manière à se l’approprier et à en faire le symbole de la période dans laquelle vit le dramaturge ? Voilà le pari osé mais ô combien réussi de cet auteur de talent, Jean Anouilh, qui retranscrit cette histoire en lui donnant un côté résolument moderne. Exit le côté divin, Antigone se confronte à la justice des hommes. Elle n’est plus la belle jeune fille que l’on pouvait trouver chez Sophocle. Il n’y a qu’à lire le prologue pour s’en rendre compte :
« Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… »
Avez-vous remarqué l’écriture très simple, presque familière, tranchant bien évidemment avec la tragédie grecque qui s’exprimait plutôt en ces termes-là :
« Clarté splendide ! La plus belle des lumières qui aient lui sur Thèbe aux sept portes, tu as enfin paru au-dessus des sources Dirkaiennes. Oeil du jour d’or ! Tu as repoussé et contraint de fuir, lâchant les rênes, l’homme au bouclier blanc, sorti tout armé d’Argos, et qui, levé contre notre terre pour la cause douteuse de Polynice, et poussant des cris aigus, s’est abattu ici comme un aigle à l’aile de neige, avec d’innombrables armes et des casques chevelus.! (Première entrée du choeur) ».
Anouilh a voulu que cette pièce soit accessible à tous. Il l’ancre dans notre époque, dans notre quotidien. Bien entendu, la date de parution,1944, y joue beaucoup dans le symbole de la jeune fille. Elle deviendra très vite une héroïne qui représentera tous les actes de rébellion visant à sauver sa patrie.
Intéressante, dérangeante et très pertinente cette réécriture de Sophocle avec l’éclairage de cette autre tragédie qu’est la période de guerre et les compromissions qui la gangrènent.
Évidemment, poser Antigone en allégorie de la Résistance et Créon en allégorie du pouvoir veule et asservi de Vichy est tentant pour l’auteur, ou nous autres lecteurs.
Mais si l’on extirpe l’oeuvre de sa gangue historique, si on la lit pour ce qu’elle est aujourd’hui, j’entends par là, si on la lit dans sa lettre et hors de tout contexte, le personnage le plus intéressant et qui nous donne le plus à réfléchir sur nous-même et sur la vie est bien celui du vieux roi Créon.
En effet, lui, sorti des espérances fleuries avec les boutons d’acné, sait qu’une vie d’homme est faite de compromissions et de sacrifices, faite d’apparences et de sauvetage d’apparences.
Antigone apparaît magistralement inadaptée à l’existence, une sorte de caricature, une manière d’enfant gâtée, qui ne sait malheureusement pas bien ce que c’est que la vie, que les choses ne sont jamais simples ni monolithiques.
Pour Antigone, il n’existe que deux engeances, le blanc brillant et le noir opaque. Créon essaye de lui faire sentir, qu’il peut exister des nuances et qu’il nous est toujours difficile de les nommer « gris » et que, dans la sagesse de l’âge nous devrions plutôt les évoquer comme étant » apparemment gris « .
Selon lui, il n’existe pas de différence fondamentale entre le traitre et le héros, si ce n’est l’utilisation politique et réfléchie qu’on peut faire de la mort de tel ou tel. La vérité est enfouie très, très en-dessous des apparences et des discours politiques et bien peu peuvent espérer gratter suffisamment profond pour la découvrir pleinement un jour.
En ce sens, je trouve que si l’auteur veut faire l’apologie de la résistance, en tant qu’idéal auquel chacun devrait avoir envie de se raccrocher, il rate un peu sa cible et fait d’Antigone une caricature, un véhicule kamikaze et non un symbole de la vraie force et de la vraie résistance telle qu’a pu l’incarner le Mahatma Gandhi, par exemple. (Et bien d’autres authentiques résistants qui ne se sont jamais pliés et qui n’ont pas choisi l’expédient facile de la mort pour autant. Dans le domaine littéraire, on pourrait citer, entre autres, le courageux et intrépide Dashiell Hammett, poursuivi lors de la Chasse aux Sorcières, Mikhaïl Boulgakov sous Staline, etc., etc.)
J’ajoute que le tour, parfois légèrement burlesque, qu’imprime Jean Anouilh à sa pièce, peuvent parfois nous évoquer qu’il a écrit plus une parodie de la tragédie de Sophocle qu’une mouture moderne.
Décidément, rien n’est simple, et je suis bien en peine de dire si cette pièce est un chef-d’oeuvre, un habile tour de passe-passe ou un pâle reflet du joyau rutilant dont elle est issue.
La question posée reste la même que chez Sophocle, à savoir celle de l’obéissance aveugle à l’ordre émanant d’une hiérarchie, même si cet ordre va à l’encontre de nos propres convictions. Dit autrement, doit-on exécuter un ordre s’il nous apparaît immoral ?
Chez Sophocle, il y avait une dimension tragique qui remuait les tripes, ici, mes émotions ondulent mollement, comme sous l’action d’une brise légère, alors qu’elles avaient été secouées comme un jour de bourrasque par le vieil antique.
C’est une pièce intelligente, qui nous pousse à réfléchir et à nous positionner, mais scéniquement parlant, mais émotionnellement parlant, ce n’est pas du très grand théâtre à mon goût, d’où mes 4 étoiles et non 5 comme la richesse du propos pourrait m’y inciter.
Cependant, n’oubliez jamais que ce que j’exprime là n’est que mon avis, c’est-à-dire, une once de ressenti brut, autant dire, pas grand-chose.
Jean Anouilh : Léocadia (1956 / France Culture). Diffusion le 12 avril 1956 sur la Chaîne Nationale. Émission “Lectures à une voix”, proposée par Michel Polac. Lecture par Jean Anouilh de sa propre pièce de théâtre. Réalisation : Guy Maxence. Photographie : Irving Penn (USA, 1917-2009) Jean Anouilh, 1957 Gelatin silver print. “Léocadia” raconte l’histoire improbable, mais poétique d’un jeune prince follement amoureux d’une cantatrice roumaine, Léocadia Gardi. Le jeune homme ne l’a connue que trois jours : elle est morte étranglée par son châle (on pense à Isadora Duncan). Inconsolable, il vit dans le souvenir de la jeune femme. Sa tante, la duchesse d’Andinet d’Andaine, telle un metteur en scène de théâtre, reconstitue le décor, les lieux dans lesquels son neveu a vécu. Le maître d’hôtel, les valets… doivent, comme des acteurs, interpréter le rôle qu’ils jouaient au moment des trois jours de bonheur vécus par le prince. Le temps s’est donc arrêté ! On fait appel à une petite modiste, Amanda, sosie de la cantatrice, pour le séduire, en espérant que la vie l’emportera sur le souvenir. Dans un premier temps, le jeune homme s’accroche désespérément à son rêve pour bientôt prendre conscience, au contact d’Amanda, que le souvenir de Léocadia correspond, en fait, à la peur de la “vie” dans ce qu’elle a de passager, d’éphémère, de mortel… L’angoisse de quitter un souvenir illusoire (le temps arrêté) cède bientôt à l’appel de la “vraie” vie. Le monde figé, théâtralisé imaginé par la duchesse est bientôt inopérant, il se désagrège et la comédie mensongère n’est plus possible. Le prince perd ses illusions et découvre que Léocadia n’était qu’un idéal dépourvu de toute substance, le refuge d’un adolescent gâté “élevé par des curés et des vieilles dames”. Son amour avec Amanda est un retour à la vraie vie.
Personnages : Amanda Le Prince La Duchesse Le Maître d’hôtel Le Marchand de glaces Le Chauffeur de taxi / Le Patron d’auberge La Dame du vestiaire Le Baron Hector Le Garde-chasse Le Maître d’hôtel chez la Duchesse
Sources : France Culture et Wikipedia
Bonjour , je trouve cela très bien pour les élèves !
Antigone est la fille d’Œdipe et de Jocaste (mère et épouse d’Œdipe), souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l’exil d’Œdipe, les deux frères d’Antigone, Étéocle et Polynice, se sont entre-tués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste, est — à ce titre — le nouveau roi et a décidé de n’offrir de sépulture qu’à Étéocle et non à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il avertit par un édit que quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort. Personne n’ose braver l’interdit et le cadavre de Polynice est abandonné au soleil et aux charognards.
Seule Antigone refuse cette situation. Malgré l’interdiction de son oncle Créon, elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir avec de la terre. Ismène, sa sœur, ne veut pas l’accompagner car elle a peur de Créon et de la mort.
Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Créon est obligé d’appliquer la sentence de mort à Antigone. Après un long débat avec son oncle sur le but de l’existence, celle-ci est condamnée à être enterrée vivante. Mais au moment où le tombeau va être scellé, Créon apprend que son fils, Hémon, fiancé d’Antigone, s’est laissé enfermer auprès de celle qu’il aime. Lorsque l’on rouvre le tombeau, Antigone s’est pendue avec sa ceinture et Hémon, crachant au visage de son père, s’ouvre le ventre avec son épée. Désespérée par la disparition du fils qu’elle adorait, Eurydice, la femme de Créon, se tranche la gorge.
1. Le projet d’Antigone : enterrer Polynice
Le rideau se lève sur tous les personnages de la pièce. Le Prologue s’avance sur le devant de la scène et les présente, tour à tour, au public. Ils sont onze au total et sortent au fur et à mesure que le prologue décline leur identité et donne leurs principaux traits de caractères. La scène est vide, la tragédie peut débuter sur « une aube grise et livide dans une maison qui dort » (p. 13).
Antigone se glisse pieds nus dans la maison et se fait surprendre par sa nourrice qui s’indigne de ce qu’elle croit être une escapade amoureuse. Antigone avoue un amoureux mais la rassure ensuite et explique son escapade par son besoin de découvrir la beauté d’un « monde sans couleur… qui ne pense pas encore aux hommes ». Elle affirme sa pureté et sa fidélité à Hémon.
Ismène arrive soucieuse et la nourrice va préparer du « café » (p. 21).
Ismène a réfléchi toute la nuit sur la conduite à tenir concernant son devoir fraternel, c’est-à-dire donner une sépulture au cadavre de son frère Polynice, tué lors du combat fratricide qui l’a opposé à Etéocle pour régner sur Thèbes ; qui enfreint radicalement l’ordonnance royale de Créon qui l’interdit, sous peine de mort.
Ismène redoute de mourir et donne un récit atroce de leur mort (p. 27) alors qu’Antigone se montre prête à braver l’interdiction au péril de sa vie. Elle refuse de « comprendre » et ne « veut pas avoir raison » (p. 25). Elle n’a pas « envie de mourir » mais refuse de se servir des prétextes de sa sœur pour changer d’avis. Elle se radoucit et convainc Ismène de retourner se coucher en lui offrant la possibilité de lui parler afin de la forcer à renoncer à son projet.
Antigone cherche du réconfort auprès de sa nourrice et redevient une petite fille qui n’a « plus peur » (p. 33). Elle lui délivre une sorte de testament concernant Douce, sa chienne et lui fait promettre de ne plus la gronder et de lui parler « comme à une vraie personne » (p. 35).
Antigone reçoit Hémon qu’elle aime et qui l’aime : ils sont fiancés et doivent se marier. Une allusion est faite à une dispute qu’ils ont eut la veille lors d’un rendez-vous où elle voulait s’offrir à lui pour être sa femme avant leur union officielle avec « une robe d’Ismène, ce parfum et ce rouge à lèvres » (p. 43).
Elle lui demande ensuite de partir sans la regarder ni lui poser de question après lui avoir avoué qu’elle ne l’épousera jamais et lui avoir conseillé de prendre Ismène pour femme. Elle le menace de se suicider et le jure « sur la tête du petit garçon [ qu’ils ont eu ] tous les deux en rêve, du seul petit garçon [qu’elle aura ] jamais » (p. 44).
2. La trangression de la loi royale au nom de l’absolu
Au retour d’Ismène, qui tente une nouvelle fois de faire renoncer sa sœur à son projet, Antigone s’explique : elle est allée durant la nuit enterrer le cadavre de Polynice.
Un garde, affolé, confirme la nouvelle à Créon après de nombreuses hésitations visant à expliquer sa présence et à détailler la scène. Ordre lui est donné de se taire et de retourner garder le cadavre. Il a peur et « sort en courant » (p. 52).
Le Chœur définit ce que doit être toute tragédie : quelque chose de « gratuit », « reposant », à l’usage exclusif des « rois » (p. 54-55).
Antigone entre, menottes aux mains, accompagnée de deux gardes qui discutent de leur promotion future, de leurs familles et de leurs sorties. Antigone est silencieuse et « demande d’une petite voix » à « s’asseoir un peu » (p. 59).
Créon est surpris de voir sa nièce dans cette situation et demande au garde de « lâcher cette jeune fille » (p. 60). Il veut savoir ce qu’elle allait faire près du cadavre de son frère et lui demande directement. C’est le garde qui répond « elle grattait la terre avec ses mains. Elle était en train de le recouvrir encore une fois » (p. 61). Créon doute du garde qui lui fait alors un récit précis de la scène. Créon demande confirmation à Antigone qui avoue immédiatement « oui, c’est vrai » (p. 63).
Une longue entrevue entre Antigone et Créon a lieu durant laquelle il fait tout pour sauver sa nièce. Il lui rappelle à quel point ses frères étaient des voyous et lui avoue qu’il ne sait même pas à qui il a offert une sépulture et qui est un héros pour Thèbes tant leurs corps « embrassés – pour la première fois de leur vie sans doute » (p. 89) étaient méconnaissables. Il découvre en Antigone l’orgueil d’Œdipe, son père (p. 68) mais essaie de lui prouver à quel point son geste est absurde puisqu’elle n’aurait pas supporté un enterrement « dans les règles », ce « passeport dérisoire » (p.72).
Consciente de sa supériorité, Antigone fait sentir à son oncle à quel point il a le « mauvais rôle » mais elle avoue, elle aussi, sa faiblesse (p. 73) : « je n’aurai pas toujours du courage ».
Il tente alors de se justifier dans son rôle de Roi comme d’un métier ordinaire auquel il a dit « oui ». Antigone, elle, est « là pour autre chose que pour comprendre. [ Elle ] est là pour […] dire non et pour mourir » (p. 82).
Cependant, elle est ébranlée par le portait très négatif que fait Créon de ses frères et s’apprête à regagner sa chambre quand Créon prononce le mot « bonheur » (p. 92).
Elle se reprend aussitôt. Que signifie le « bonheur » qui, à ses yeux, recouvre trop souvent l’égoïsme, la lâcheté et la compromission ? Elle refuse ce bonheur hypothétique trop soumis aux aléas pour la convaincre de vivre et se décide à mourir : « je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite – ou mourir » (p. 95).
Excédé, Créon use de sa force : « lui broie le bras, essaie de lui fermer la bouche » (p. 96-97) et la menace d’appeler les gardes.
Ismène arrive, pleine de courage : elle est décidée à aller avec sa sœur et même à mourir avec sa sœur, ce que cette dernière refuse car « ce serait trop facile » (p. 98).
La séparation est inéluctable puisque les choix effectués sont radicalement antithétiques : la vie pour Ismène et la mort pour Antigone. Cependant, Ismène assure qu’elle perpétuera le geste d’Antigone dès le lendemain, ce qui conforte Antigone dans sa position de supériorité.
Excédé, Créon appelle les gardes et leur ordonne d’emmener Antigone.
3. Antigone ou l’enfance sacrifiée
Le Chœur tente de convaincre Créon de ne pas la laisser mourir mais Créon a compris que « ce qui importait pour elle, c’était de refuser et de mourir. » (p. 100)
Hémon arrive pour implorer son père qui ne l’écoute pas et lui ordonne de l’oublier car « elle a préféré sa folie et la mort ». Le Chœur propose des solutions dérisoires comme la déclarer folle et la faire enfermer, la faire fuir mais Créon avoue son incapacité « je suis le maître avant la loi. Plus après. » (p. 102). Hémon se fait alors le juge de son père et refuse l’image qui découle de cette position : il veut pouvoir continuer à l’admirer comme lorsqu’il était enfant.
Or, c’est cela devenir adulte, devenir un homme : « regarder le visage de son père en face, un jour » (p. 105). Il s’enfuit en hurlant et le chœur fait une prédiction funeste : « il est parti, touché à mort. »
Le garde prévient que le peuple envahit le palais, Antigone veut être seule « jusqu’à ce que ce soit fini » et Créon donne des ordres allant en ce sens.
Antigone dicte, en échange d’un anneau en or, au garde resté près d’elle, qui est son « dernier visage d’homme », une lettre destinée à Hémon dans laquelle elle avoue ne plus savoir pourquoi elle meurt (p. 116). Elle demande également pardon : « sans la petite Antigone, vous auriez tous été bien tranquilles » (p. 116).
La discussion qui s’engage entre eux est engluée dans le quotidien du garde qui parle de la promotion dans les rangs de l’armée alors qu’Antigone est condamnée à mort. Le Garde lui dévoile (p. 111) comment elle va mourir : « pour ne pas souiller la ville de votre sang, ils allaient vous murer dans un trou ». Elle prend alors conscience que dans ce tombeau dans lequel elle sera enterrée vivante et qui lui servira de « lit nuptial », elle sera seule, ce qui l’effraie.
Le Chœur annonce la fin de la tragédie : « il va falloir qu’ils y passent tous » et un messager relate la mort d’Antigone qui s’est pendue et comment Hémon, ivre de douleur, qui tentait de la sauver s’est suicidé après avoir méprisé son père.
Les deux amants morts sont « couchés l’un près de l’autre » et « ont fini, eux », à la différence de Créon comme le lui rappelle le Chœur qui lui apprendra qu’Eurydice, sa femme, s’est tranché la gorge après avoir appris le suicide de son fils.
Seul désormais, Créon se rend à un conseil des ministres après s’être justifié auprès du page d’avoir fait cette « sale besogne ». Il délivre une réflexion sur l’enfance comme bonheur et innocence par manque de connaissance.
Le Chœur conclut cette tragédie sur les morts et leurs rapports aux vivants qui « vont commencer tout doucement à les oublier et à confondre leurs noms ». Et sur l’attente de la mort par Créon, les gardes continuent de jouer aux cartes et « le rideau tombe rapidement pendant que les gardes abattent leurs atouts. »