contrôle évaluation Candide

contrôle évaluation Candide

contrôle évaluation Candide 1

Après avoir été chassé de chez lui, à cause de l’amour qu’il éprouvait pour Cunégonde, Candide devient, bien malgré lui, soldat dans l’armée bulgare qui affronte l’armée abare.
Le nom Candide évoque l’innocence. Comme son précepteur Pangloss, il est persuadé qu’il vit dans le « meilleur des mondes possibles ».

Rien n’était si beau, si leste (1), si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours (2), les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d’abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie (3) ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque. Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum (4) chacun dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d’abord un village voisin ; il était en cendres : c’était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs ; d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés.

Candide s’enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des Bulgares, et des héros abares l’avaient traité de même. Candide, toujours marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines, arriva enfin hors du théâtre de la guerre, portant quelques petites provisions dans son bissac(5), et n’oubliant jamais Mlle Cunégonde. Ses provisions lui manquèrent quand il fut en Hollande ; mais ayant entendu dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu’on y était chrétien, il ne douta pas qu’on ne le traitât aussi bien qu’il l’avait été dans le château de monsieur le baron avant qu’il en eût été chassé pour les beaux yeux de Mlle Cunégonde.

Candide ou l’optimisme de Voltaire

Notes :

1 Leste : agile, léger (sens moderne) ; élégant (sens premier du terme).
2 Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours : instruments de musique.
3 La mousqueterie : décharge de mousquets (de fusils).
4 Te Deum : chant religieux (du cantique Te Deum laudamus «Nous te louons, Seigneur»).
5 Bissac : besace, sac.


Questionnaire

I – Les atrocités de la guerre (8,5 points)

1° Relevez des verbes de mouvement dont Candide est le sujet. (1 point)

2° À quel temps ces verbes sont-ils ? Quelle est la valeur de ce temps ? (1 point)

3° À quel « spectacle » Candide assiste-t-il ? (0,5 point)

4° Quel sentiment éprouve Candide face aux horreurs de la guerre ? Comment se comporte-t-il ?
Justifiez votre réponse en citant le texte. (1,5 point)

5° Dites précisément de quelles monstruosités il est le témoin ? Répondez d’une part en citant le champ lexical de la destruction (1 point) et d’autre part le champ lexical du corps ( 1,5 point).

6° Quel temps est utilisé pour rapporter toutes ces horreurs ? Quelle est sa valeur ? (1 point)

7° Après avoir vu les horreurs de la guerre, quelles sont les préoccupations de Candide ? (1 point)

II – Le regard de l’auteur sur la guerre (11,5 points)

8° Quels pays se font la guerre ? Pour autant, peut-on dire qu’ils s’opposent réellement ? Expliquez en citant le texte. (1 point)

9° Relevez les groupes nominaux décomptant les morts. (1 point)

10° Les chiffres donnés sont-ils précis ? Qu’est-ce qui le montre ? (1 point)

11° Lignes 1 à 2, relevez la première énumération. (1,5 point)
a) Donnez la classe grammaticale des mots énumérés. Le vocabulaire est-il mélioratif ou péjoratif ?
b) Observez la disposition de ces mots. Que remarquez-vous ?

12° Toujours lignes 1 à 2, relevez la deuxième énumération. Qu’a-t-elle de surprenant ? (1 point)

13° Qu’est-ce qui est désigné par l’expression « boucherie héroïque » ? Quelle est la figure de style employée ? (1 point)

14° « ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface »
Quelles figures de style sont employées dans cette phrase ? Justifiez votre réponse. (1 point)

15° « là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs »
Quelles figures de style sont employées dans cette phrase ? Justifiez votre réponse. (2 points)

16° En reprenant l’ensemble de vos réponses (8 à 15), mais aussi en relevant d’autres exemples dans l’ensemble du texte, dites ce que Voltaire pense de la guerre. (3 points)

Contrôle évaluation 2 Candide

Texte :

Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel autodafé ; il était décidé par l’université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler.

On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d’avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner le docteur Pangloss et son disciple Candide, l’un pour avoir parlé, et l’autre pour avoir écouté avec un air d’approbation : tous deux furent menés séparément dans des appartements d’une extrême fraîcheur, dans lesquels on n’était jamais incommodé du soleil : huit jours après ils furent tous deux revêtus d’un san-benito, et on orna leurs têtes de mitres de papier : la mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées, et de diables qui n’avaient ni queues ni griffes ; mais les diables de Pangloss portaient griffes et queues, et les flammes étaient droites. Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très pathétique, suivi d’une belle musique en faux-bourdon. Candide fut fessé en cadence, pendant qu’on chantait ; le Biscayen et les deux hommes qui n’avaient pas voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce ne soit pas la coutume. Le même jour, la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable.

Candide, épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglant, tout palpitant, se disait à lui-même : « Si c’est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ? Passe encore si je n’étais que fessé, je l’ai été chez les Bulgares ; mais, ô mon cher Pangloss, le plus grand des philosophes ! faut-il vous avoir vu pendre, sans que je sache pourquoi ! O mon cher anabaptiste, le meilleur des hommes ! faut-il que vous ayez été noyé dans le port ! ô Mlle Cunégonde ! la perle des filles, faut-il qu’on vous ait fendu le ventre ! »

Il s’en retournait, se soutenant à peine, prêché, fessé, absous et béni, lorsqu’une vieille l’aborda, et lui dit : « Mon fils, prenez courage, suivez-moi. »

  1. Compréhension :  

1- Situez le passage.

2- Donnez la signification du mot « autodafé » selon le texte ci-dessous.

3- Qui a décidé cet autodafé ? Pourquoi ?

4- Quelles sont les accusations adressées à Candide et Pangloss ?

5- Est- ce que l’autodafé a servi à quelque chose ?

6- Relevez les arguments mis en œuvre pour montrer l’absurdité de cette cérémonie ?

7- D’après ce passage, dites quelle est la spécificité du conte voltairien par rapport aux autres contes populaires ?

8- A quel pouvoir s’attaque Voltaire dans ce passage ? Justifiez votre réponse.

10- De quelle figure de style s’agit-il dans les phrases suivantes :

  • «Le spectacle de quelques personnes brulés à petit feu, en grande cérémonie. »
  • « Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très pathétique, suivit d’une belle musique.»

11- « Il était décidé par l’université de Coîmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu en grande cérémonie est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. »  Transformez cette phrase à la forme active.

12- Quel est le registre dominant dans ce passage ?

contrôle évaluation 3 Candide

Texte de base :

 Candide resta encore quelque temps à Surinam, et attendit qu’un autre patron voulût le mener en Italie, lui et les deux moutons qui lui restaient. Il prit des domestiques, et acheta tout ce qui lui était nécessaire pour un long voyage ; enfin M. Vanderdendur, maître d’un gros vaisseau, vint se présenter à lui. « Combien voulez-vous, demanda-t-il à cet homme, pour me mener en droiture à Venise, moi, mes gens, mon bagage, et les deux moutons que voilà ? » Le patron s’accorda à dix mille piastres. Candide n’hésita pas.

« Oh ! oh ! dit à part soi le prudent Vanderdendur, cet étranger donne dix mille piastres tout d’un coup ! il faut qu’il soit bien riche. » Puis, revenant un moment après, il signifia qu’il ne pouvait partir à moins de vingt mille. « Eh bien ! vous les aurez », dit Candide.

« Ouais ! se dit tout bas le marchand, cet homme donne vingt mille piastres aussi aisément que dix mille. » Il revint encore, et dit qu’il ne pouvait le conduire à Venise à moins de trente mille piastres. « Vous en aurez donc trente mille » répondit Candide.

« Oh ! oh ! se dit encore le marchand hollandais, trente mille piastres ne coûtent rien à cet homme-ci ; sans doute les deux moutons portent des trésors immenses ; n’insistons pas davantage : faisons-nous d’abord payer les trente mille piastres, et puis nous verrons. » Candide vendit deux petits diamants, dont le moindre valait plus que tout l’argent que demandait le patron. Il le paya d’avance. Les deux moutons furent embarqués. Candide suivait dans un petit bateau pour joindre le vaisseau à la rade ; le patron prend son temps, met à la voile, démarre ; le vent le favorise. Candide, éperdu et stupéfait, le perd bientôt de vue. « Hélas ! cria-t-il, voilà un tour digne de l’ancien monde. » Il retourne au rivage, abîmé dans la douleur ; car enfin il avait perdu de quoi faire la fortune de vingt monarques.

   I.    Étude de texte :

 1.   Recopiez et complétez le tableau suivant : (0,25×4)

Titre de l’œuvreAuteurGenreSiècle
    

2) Faites la situation du passage.

3) Où décide Candide d’aller ? Que transporte-t-il ?

4) Qui se propose de l’amener à sa destination ? Que savez-vous de ce dernier ?

5) D’où Candide apporte-t-il toute cette richesse ?

6) Qu’est ce qui montre l’imprudence et la naïveté de Candide ?

7) D’après votre lecture de l’œuvre, dites si le Maitre Vanderdendur va profiter des richesses volées.

8) Quel est le sentiment qu’éprouve Candide à la fin du texte ? Et pourquoi ?

9) Relevez  du texte quatre mots appartenant au champ lexical de l’argent.

10) Comment trouvez-vous le maître Vanderdendur dans ce texte ? Que pensez-vous de son attitude ?

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Author: Prof.Ziani

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