LA PRINCESSE DE CLÈVES : personnages et résumé et analyse
LA PRINCESSE DE CLÈVES : personnages et résumé et analyse
Quelle est la morale de la Princesse de Clève s ?
La Princesse de Clèves est un roman de Madame de Lafayette publié en 1678. Il décrit les intrigues de la cour française du XVIe siècle, en particulier la vie de la jeune veuve, la Princesse de Clèves, et de son mari, le Prince de Clèves.
La morale principale de ce roman est que les choix que nous faisons dans la vie ont des conséquences durables, et que les actions passées peuvent affecter notre avenir. Le roman souligne également l’importance de l’honnêteté et de la fidélité dans les relations, ainsi que la nécessité de faire preuve de retenue dans nos désirs et nos passions.
Plus précisément, la Princesse de Clèves met en garde contre les dangers de la passion amoureuse et des choix impulsifs qui peuvent mener à la trahison et à la douleur émotionnelle. En choisissant de ne pas succomber à ses sentiments pour le duc de Nemours et en restant fidèle à son mari, la Princesse de Clèves montre l’importance de la moralité et de l’intégrité dans les relations.
En fin de compte, la morale de la Princesse de Clèves est que la vertu, la loyauté et la prudence sont des qualités importantes pour réussir dans la vie et atteindre la paix intérieure.
Quels sont les thèmes principaux de la princesse de Clèves ?
Le roman La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette aborde plusieurs thèmes importants, notamment :
- L’amour et la passion : Le roman explore la question de l’amour et de la passion, en particulier la manière dont les personnages sont affectés par ces sentiments et comment cela peut conduire à des choix difficiles.
- La morale et la vertu : La Princesse de Clèves souligne l’importance de la moralité et de la vertu dans les relations, notamment la loyauté, l’honnêteté et la fidélité.
- La société et la cour : Le roman offre une critique de la société française du XVIe siècle, en particulier de la cour royale, en soulignant les intrigues, les rivalités et les pressions auxquelles sont confrontés les personnages.
- Les femmes et leur place dans la société : La Princesse de Clèves met en lumière la situation des femmes dans la société de l’époque, leur manque d’autonomie et leur dépendance des hommes, ainsi que les pressions et les attentes qui leur sont imposées.
- Les choix et les conséquences : Le roman souligne l’importance des choix que nous faisons dans la vie et les conséquences durables qu’ils peuvent avoir, ainsi que la manière dont les actions passées peuvent affecter notre avenir.
- La quête de soi et de la vérité : La Princesse de Clèves explore la quête de soi et de la vérité, en particulier la manière dont les personnages cherchent à comprendre leurs propres motivations et à prendre des décisions en accord avec leur conscience.
En somme, La Princesse de Clèves est un roman complexe et riche en thèmes qui offre une réflexion sur la nature humaine, la société et les relations, et continue d’être une œuvre importante de la littérature française.
Qui sont les personnages dans la princesse de Clèves ?
Voici un tableau des personnages principaux de « La Princesse de Clèves » avec leurs caractéristiques physiques et morales :
Personnage | Caractéristiques physiques | Caractéristiques morales |
---|---|---|
La Princesse de Clèves | Belle, élégante, vertueuse | Réservée, honnête, sensible, fidèle, prudente |
Le prince de Clèves | Homme âgé, respecté | Respecté, fidèle, bienveillant, soucieux de l’honneur de sa famille |
Le Duc de Nemours | Séduisant, ambitieux, charismatique | Charmeur, ambitieux, manipulateur, avide de pouvoir, sensible |
Mme de Chartres | Sage, aimante, attentionnée | Sage, aimante, prévoyante, attentionnée, sage conseillère |
Mme de Tournon | Discrète, dévouée, loyale | Discrète, dévouée, loyale envers la Princesse de Clèves |
Mme de Martigues | Coquette, jalouse, sensible | Coquette, jalouse, sensible, amoureuse du Duc de Nemours |
M. de Guise | Puissant, entreprenant | Puissant, entreprenant, obstiné, déterminé, prêt à tout pour atteindre ses objectifs |
Mlle de Chartres | Belle, jeune, romantique | Belle, jeune, romantique, amoureuse de M. de Guise |
Il est important de noter que les personnages ont des traits de personnalité complexes et nuancés qui évoluent tout au long de l’histoire. Ce tableau ne représente qu’un bref aperçu de leurs caractéristiques principales.
Pourquoi la princesse de Clèves est un roman d’analyse ?
La Princesse de Clèves est souvent considérée comme un roman d’analyse car il se concentre davantage sur la psychologie et les motivations des personnages que sur l’intrigue elle-même. Le roman examine les pensées et les émotions des personnages, en particulier de la Princesse de Clèves, pour montrer comment ils sont influencés par les pressions sociales, les désirs et les passions.
Le roman explore les dilemmes moraux et émotionnels auxquels sont confrontés les personnages, notamment la Princesse de Clèves, qui doit choisir entre ses obligations envers son mari et ses sentiments pour le duc de Nemours. Le roman analyse en profondeur les pensées et les sentiments de la Princesse, en montrant comment elle lutte pour comprendre ses propres motivations et faire face aux conséquences de ses actions.
De plus, La Princesse de Clèves est un roman qui explore les enjeux psychologiques et sociaux de son époque, en particulier les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes de la noblesse, leur manque d’autonomie et les pressions auxquelles elles sont soumises.
En somme, La Princesse de Clèves est un roman d’analyse car il se concentre sur la psychologie et les motivations des personnages, en explorant les dilemmes moraux et émotionnels auxquels ils sont confrontés, et offre une réflexion sur les enjeux psychologiques et sociaux de son époque.
Qui est le père du prince de Clèves ?
Le père du prince de Clèves n’est pas mentionné dans le roman « La Princesse de Clèves » écrit par Madame de Lafayette. En effet, le roman se concentre sur la vie de la Princesse de Clèves, son mari le prince de Clèves et leur entourage à la cour du roi Henri II.
Cependant, dans l’histoire réelle, le prince de Clèves était un personnage historique, Louis de Bourbon, premier prince de Condé, né en 1530 et mort en 1569. Son père était François de Bourbon, comte d’Enghien et prince de Condé, un important noble français de l’époque. Cependant, il est important de noter que le roman de Madame de Lafayette est une œuvre de fiction et qu’elle a pris certaines libertés artistiques pour créer ses personnages.
Quels personnages meurent dans la princesse de Clèves ?
Dans « La Princesse de Clèves » de Madame de Lafayette, deux personnages décèdent :
- Mme de Chartres : La mère de la Princesse de Clèves décède au début du roman. Sa mort a une grande influence sur la vie de sa fille et la façon dont elle se comporte à la cour.
- Le prince de Clèves : À la fin du roman, le prince de Clèves meurt après avoir appris l’amour de sa femme pour le Duc de Nemours. Cette révélation lui brise le cœur et il meurt peu de temps après.
Il est important de noter que les morts dans ce roman ne sont pas causées par des actions dramatiques ou violentes, mais plutôt par des événements plus subtils et émotionnels qui ont un impact profond sur les personnages.
Comment s’appelle le prince de Clèves ?
Le prince de Clèves est un personnage important dans le roman « La Princesse de Clèves » de Madame de Lafayette, mais son prénom n’est jamais mentionné dans le livre. En effet, le roman se concentre davantage sur les sentiments et les émotions des personnages plutôt que sur leurs noms ou titres.
Le prince de Clèves est souvent simplement appelé « le prince » dans le roman, et il est décrit comme un homme respectable et fidèle à sa femme, la Princesse de Clèves. Il est également présenté comme un personnage d’une certaine importance à la cour du roi Henri II, mais sa personnalité et son caractère sont moins explorés que ceux de la Princesse de Clèves et du Duc de Nemours.
La distribution des personnages à l’intérieur de l’intrigue
- Les protagonistes
- Mme de Clèves : personnage fictif, elle incarne les valeurs contradictoires de la société du XVIIè.
- M. de Clèves : personnage historique très modifié. Il incarne la dimension tragique de la passion.
M. et Mme de Clèves partagent la même fragilité, le même désir d’absolu qui compromettent leurs chances de survie dans cette société où tout sentiment est étouffé.
- M. de Nemours : il incarne l’expérience de la vie, la maturité et le désir.
- L’entourage des protagonistes
- les opposants à la passion : Mme de Chartres et M. de Nevers, qui ont un rôle parallèle et opposé. Ils représentent la conservation de l’ordre moral et social.
- les aides : volontaires, la reine dauphine et le vidame de Chartres ; involontaire, Mme de Mercœur, sœur du duc de Nemours.
- les détenteurs de l’information (ils la font circuler à l’intérieur de la cour) : outre la reine dauphine et le vidame déjà cités, Chastelart et d’Anville.
- les rivaux de Nemours : le maréchal de Saint-André et le chevalier de Guise, amoureux de Mme de Clèves.
- Les doubles symboliques
- les personnages exemplaires : – Mme de Thémines (positif)
– Mme de Tournon (négatif)
- les mariées : – Claude de France avec Charles de Lorraine, par intérêt.
- Elisabeth de France avec Philippe II, contre son gré.
- Madame, sœur du roi, avec le duc de Savoie, selon son désir.
Le mode de fonctionnement du pouvoir
- Au centre du pouvoir se trouve un roi, gouverné par une femme : François Ier et Mme d’Étampes, Henri II et Diane de Poitiers, François II et Catherine de Médicis.
- Deux clans rivaux se disputent les faveurs de cette femme toute-puissante pour accéder au pouvoir :
- Les Montmorency : le connétable, son fils d’Anville, et leur alliés (le prince de Condé, le roi de Navarre, le duc de Nevers, père du prince de Clèves). D’Anville est marié à Mlle de La Marck, petite-fille de Diane de Poitiers.
- Les Guise : le duc de Guise, le chevalier de Guise et le cardinal de Lorraine (3 frères), Marie Stuart, leur nièce, et leurs alliés (la famille de Chartres, donc Mme de Clèves). Le duc d’Aumale, frère du duc de Guise a épousé une fille de Diane de Poitiers. Ils ont par ailleurs l’appui de Catherine de Médicis.
Remarques : les deux clans rivaux ont des alliances par mariage avec Diane de Poitiers, mais elle hait les Guise à cause de leurs liens avec la reine, Catherine de Médicis ; le prince et la princesse de Clèves, par les intérêts de leurs familles, appartiennent aux deux clans opposés.
LA PRINCESSE DE CLÈVES : personnages et résumé et analyse
Résumé
- Première partie : la rencontre (fin 1558)
- Tableau de la cour d’Henri II
Le roman débute par un tableau brillant de la cour d’Henri II et une succession de portraits des grands personnages qui la composent. Derrière les fastes et les jeux se profilent de nombreuses intrigues amoureuses ou politiques. La cour est divisée en deux clans : d’un côté celui de la maîtresse du roi, la duchesse de Valentinois, et des Montmorency ; de l’autre celui de la reine, Catherine de Médicis, et des Guise. En toile de fond les négociations de la paix de Cercamp s’accompagnent de mariages princiers avec l’Espagne et la Savoie. On parle également d’un projet
de mariage entre Elisabeth, reine d’Angleterre, et le duc de Nemours.
- Mariage de Mlle de Chartres et du prince de Clèves
Une beauté de quinze ans fixe sur elle l’attention de la cour. Sa mère Mme de Chartres lui a inculqué l’amour de la vertu et lui a peint les dangers de la galanterie1. Le jeune prince de Clèves la rencontre chez un joaillier et tombe passionnément amoureux d’elle sans connaître son rang. Diverses intrigues et volontés s’opposent à leur mariage mais, après la mort de son père, le prince est libre d’épouser Mlle de Chartres bien que celle-ci n’ait pour lui que de l’estime sans amour.
- La surprise de l’amour
Lors d’un bal, Mme de Clèves danse avec M. de Nemours qui est ébloui et ne tarde guère à renoncer à ses ambitions. Elle-même est surprise et troublée. Sa mère plus clairvoyante lui raconte l’histoire de la passion jalouse de la duchesse de Valentinois pour François Ier puis Henri II, exemple des désordres et des conséquences funestes de la galanterie : Mme de Clèves prend conscience de son amour pour Nemours par la jalousie qu’elle ressent à l’idée qu’il pourrait être attaché à la reine dauphine. La mort de sa mère, les dernières recommandations et mises en garde laissent la jeune femme désemparée. Elle prétexte son deuil pour se retirer à la campagne. Elle apprend alors la mort de Mme de Tournon. M. de Clèves va lui révéler la personnalité réelle de cette dernière.
- Deuxième partie : les signes et la progression de passion (début 1559)
- Deux exemples des méfaits de la passion
Histoire de Mme de Tournon : exemple de dissimulation et de duplicité. Veuve apparemment inconsolable, elle a mené de front deux intrigues avec Sancerre et Estouville, chacun ignorant qu’il avait un rival. À peine rentrée à Paris, Mme de Clèves apprend par la dauphine combien M. de Nemours étonne son entourage par son changement et son refus d’épouser Elisabeth d’Angleterre. Elle pressent le rôle qu’elle y joue et ses soupçons sont confirmés par l’aveu détourné que lui fait Nemours de ses sentiments. Consciente de son propre amour, l’héroïne s’efforce de ne pas en donner de signes et évite le duc. Mais les contraintes de la cour l’amènent à le rencontrer et à entendre des déclarations sans toujours pouvoir cacher son trouble. Un jour la dauphine lui raconte l’histoire d’Anne de Boulen et d’Henri VIII, exemple des fureurs de la jalousie.
- Les signes de la passion
Alors que l’on achève chez la dauphine un nouveau portrait de Mme de Clèves, le duc de Nemours s’empare d’un plus ancien qui appartient au mari de l’héroïne. Celle-ci se rend compte de l’indélicatesse mais ne dit rien par peur du scandale mais aussi pour accorder une faveur discrète à Nemours. Celui-ci, lors des préparatifs d’un grand tournoi en l’honneur de la paix et des noces royales, tombe de cheval. On le croit grièvement blessé et Mme de Clèves ne peut s’empêcher de manifester de la frayeur. Ravi de ce témoignage indirect, que le chevalier de Guise a également perçu, le duc se remet immédiatement de sa chute.
LA PRINCESSE DE CLÈVES : personnages et résumé et analyse
- Autour de la jalousie
Le même jour, on a apporté à la dauphine une lettre tombée de la poche de M. de Nemours. Elle la confie à Mme de Clèves pour la lire et lui en rendre compte. Arrivée chez elle, la princesse lit cette lettre de rupture d’une maîtresse qui accuse son amant d’infidélité et de dissimulation. Une violente jalousie secoue l’héroïne. Le vidame de Chartres, à qui cette lettre s’adresse en réalité, demande à Nemours de l’aider à la récupérer et pour le convaincre, lui raconte comment il est devenu le confident de la reine Catherine de Médicis tout en cachant à cette dernière son inclination pour Mme de Thémines.
- Troisième partie : l’aveu (été 1559)
- Un moment de bonheur
Le vidame finit son récit : la lettre est de Mme de Thémines qui a su sa liaison avec une femme d’importance secondaire. Il a rompu avec l’une et l’autre mais il craint la jalousie rétrospective de la reine, d’autant plus qu’il s’intéresse également à Mme de Martigues, amie de la dauphine dont la reine est jalouse. Nemours accepte d’aider le vidame dont l’histoire est un exemple des dangers de la galanterie. Reçu aigrement par la princesse, nouvelle marque d’intérêt, il réussit à la convaincre de son innocence en lui répétant le récit du vidame et en lui montrant un billet où l’on redemandait cette lettre à ce dernier. Il faut cependant rendre une lettre à la dauphine, le vidame a repris la
1 Galanterie : ce terme désigne dans tout le roman aussi bien le goût et l’art de la séduction que les aventures amoureuses elles-mêmes.
sienne. M. de Nemours et Mme de Clèves réécrivent cette lettre en un moment de liberté et de joyeuse complicité. La reine ne sera pas dupe de la supercherie.
LA PRINCESSE DE CLÈVES : personnages et résumé et analyse
- L’aveu
Demeurée seule, la princesse se remémore ses sentiments passés, de la jalousie au soulagement d’être détrompée. Elle se sent vaincue et surmontée par une inclination qui l’entraîne malgré elle. Prise de remords, elle demande à son mari d’aller passer quelques jours dans leur château de Coulommiers. M. de Nemours se rend dans la même région. Arrivé par hasard dans le parc du château, il assiste, caché, à l’aveu que Mme de Clèves fait à son mari de la passion qu’elle éprouve, tout en protestant de son honnêteté et en lui demandant de la protéger. Partagé entre l’admiration pour la confiance témoignée et la jalousie, le prince de Clèves demande en vain à sa femme le nom de son rival. Celui-ci ne pourra s’empêcher de raconter cette scène extraordinaire au vidame, sans révéler le nom des protagonistes.