LA LITTERATURE MAROCAINE D’EXPRESSION FRANÇAISE
LA LITTERATURE MAROCAINE D’EXPRESSION FRANÇAISE
Suivant l’exemple d’Ahmed Sefrioui qui a inauguré cette littérature par La Boite à merveilles en 1954, certains auteurs marocains ont choisi d’écrire en français tout en veillant à intégrer dans leurs oeuvres la culture, au sens large du terme, de leur pays qu’ils soumettent parfois à un regard critique dont la violence a soulevé bien des controverses. Le Maroc colonial et postcolonial occupe une place centrale dans les premières productions de ces écrivains auxquels se joindront d’autres avec une nouvelle conception de l’écriture et de nouvelles revendications.
Entre 1966 et 1971, la revue Souffles lancée par Abdellatif Laàbi devient le principal canal de la littérature marocaine d’expression française qui verse petit à petit dans le marxisme-léninisme en usant d’un style et d’un ton particulièrement violents.
Les thèmes de la guerre, du nationalisme et de la critique sociale dominent l’ensemble des écrits ; ils sont enrichis au fur et à mesure par d’autres préoccupations telles que l’amertume et le désenchantement qui ont succédé à l’indépendance, ainsi que par de nouveaux sujets relatifs à l’intimisme, au couple et à l’amour.