Candide chapitre 6 un sujet sur L’ autodafé
Candide chapitre 6 L’ autodafé
Introdoction :
• Voltaire a inventé un nouveau genre littéraire : le conte philosophique
– Du conte : un récit fictif, des personnages simples, des histoires divertissantes servent à la vulgarisation des idées
– Philosophique : un récit porte une morale et offre des armes aux combats des Lumières
Ainsi Candide, dénonce l’optimisme passif, l’esclavage, la guerre, la torture, l’intolérance, la superstition, le fanatisme…
• Candide et Pangloss, à Lisbonne, condamnés à l’Autodafé décidé par l’Inquisition (assemblée de prêtres, tribunal qui examinait si les gens avaient une pensée conforme à l’Église, les autres étaient considérés comme des hérétiques) pour empêcher un nouveau tremblement. C’est la reproduction d’un même désastre en 1755, qui a profondément marqué les esprits.
1) Art du conteur : un texte narratif traditionnel :
a. Situation initiale au 1er paragraphe (imparfait : présentation situation)
• Encore une légère pointe de tragique par le rappel des faits désastreux (‘ruines totales, détruit les ¾)
• ‘Sages du pays, université de Coimbre’ : pers secondaire, les héros ne sont pas encore entrés en scène : effet attente
• Décision d’un Autodafé
b. Péripéties au 2ème paragraphe (passé simple : on rentre dans l’action)
• Articulation apparemment logique ‘en conséquence’
• Le « on » du titre prend visage (‘on avait, on avait saisi, on orna, on chantait…’) : tous les « on » différents participent à l’Autodafé : tous complices de l’Inquisition par leur contribution : donc tous coupables pour Voltaire : impression d’un processus mis en marche qui ne peut être arrêté (par l’enchaînement des « on »)
• Entré en scène des héros
• Pauses descriptives (de la prison, des costumes)
• Rythme s’accélère : ‘8 jours après’ : ellipse par rapport au procès
• Séries actions voix passives (‘furent menés, fut pendu) : insiste sur caractère ‘subi’ et variété des tortures
• Détails d’un spectacle de l’horreur
c. Chute saisissante, auto-suffisante :
Résultat de tout le processus en une simple phrase objective, sans commentaires ni recherche d’effet : mise en valeur, Voltaire n’a pas besoin de dire que ça n’a servi à rien, le lecteur comprend lui-même la portée argumentative : l’inefficacité et l’absurdité de l’autodafé cruel et insidieux.
2) L’ironie est omniprésente :
a. Décalage entre le spectacle et la torture publique :
• Dès le titre ‘bel autodafé’ : association de deux informations sans aucun rapport et idée absurde de ‘fessée’ pour empêcher…
• Périphrase antithétique de l’autodafé : ‘spectacle (= fête, événement plaisant) de quelques personnes brûlées à petit feu (= torture) : horreur du rapprochement des deux notions + Minimisation apparente (quelques, petit feu)
• Spectacle/Cérémonie : encore rapprochement de deux notions différentes : amusement et solennité
Solution de l’Église : une cérémonie mise en spectacle pour rassurer le peuple
• ‘bel autodafé, moyen efficace, secret infaillible’ : Voltaire feint de justifier, d’approuver et même d’admirer la décision (idée d’éloge)